La protection contre la foudre est basée sur deux principes :
Ne pas constituer une cible pour la foudre .Ne pas se placer dans des situations qui risquent d’appliquer une différence de potentiel entre deux parties du corps.
Activités à Risque
On évitera certaines activités extérieures connues pour être particulièrement dangereuses par temps d’orage : pêche, baignade, bateau, cyclisme, golf, alpinisme, ainsi que des travaux électriques, de réparation de toiture. En fait, toute activité qui expose au foudroiement direct.
Avant d’entreprendre ce genre d’activités, renseignez-vous sur les conditions météorologiques
Concernant les activités qui mettent le corps en contact avec l’eau, souvenez-vous que le corps mouillé, aussi bien que l’eau sont bon conducteurs de l’électricité, ce qui favorise le passage de courants relativement intenses et dangereux.
Il est impératif de ne jamais s’abriter sous un arbre, surtout si cet arbre est isolé ou ne fait partie que d’un petit groupe d’arbres.En espace ouvert (champs, pré), ne porter aucun objet, en particulier métallique, qui émerge au-dessus de la tête : fourche, faux, club de golf… Surtout ne jamais s’abriter sous un parapluie ouvert. Toute pièce conductrice doit au contraire être abaissée, ou mieux même déposée au sol. Par contre l’utilisation d’un téléphone mobile n’entraîne aucun accroissement du risque, tout au moins lorsque son antenne ne dépasse pas la tête, ou que très peu. Son volume, même s’il est métallique, reste insuffisant pour avoir un effet attractif sur la foudre.Des personnes se trouvant en groupe doivent s’écarter les unes des autres d’au moins 3 mètres, pour éviter le risque d’un éclair latéral entre deux personnes. Le risque de foudroiement d’une personne peut se propager à ses voisins par une étincelle franchissant l’espacement entre personnes trop rapprochées : ce phénomène est appelé « éclair latéral ».Il faut penser à s’écarter de toute structure métallique, notamment de pylônes, de poteaux, de clôtures, afin de ne pas être victime d’une électrocution par « tension de toucher ».Pour les mêmes raisons, il conviendra d’éviter de s’abriter dans une cabine téléphonique extérieure, et a fortiori de téléphoner par temps d’orage, sauf avec un téléphone mobile, comme expliqué plus haut. Si la ligne téléphonique est aérienne, elle peut être touchée par la foudre, mais aussi subir une élévation de potentiel induite par un coup de foudre voisin. Même si l’un de ces deux phénomènes se produit loin de la cabine, disons à quelques kilomètres, la « surtension » générée localement se propage le long de la ligne, et atteint la cabine, où elle peut faire des dégâts, et sérieusement commotionner la personne qui s’y abrite.Ne jamais se tenir debout les jambes écartées, ni marcher à grandes enjambées lorsqu’on se trouve sous un orage. On risque alors d’être commotionné, voire électrocuté, par une « tension de pas ». La meilleure position consiste à se pelotonner au sol, après avoir étendu sous soi un ciré ou toute autre pièce en matière isolante (par exemple en plastique). Même si l’on ne dispose pas de pièce isolante, la position couchée, jambes repliées sous soi, reste la position de moindre risque.Lorsqu’on est surpris par un orage en pleine forêt, on ne peut évidemment pas éviter d’être sous des arbres. La position de moindre risque consiste alors à s’écarter le plus possible des troncs, et à éviter la proximité des branches basses. Cette position minimise les risques d’être victime de tensions de pas ou de tensions de toucher.De bons abris protégeant contre la foudre sont de huttes de pierre. On s’abritera également dans une église ou une chapelle ; mais si ces édifices ne sont pas protégés par un paratonnerre, il faut s’abstenir de s’appuyer contre ou de toucher un pilier ou un mur. Une automobile close, à condition qu’elle ne soit pas décapotable ou à toit en plastique, constitue une excellente cage de Faraday. Penser à rabattre ou à rentrer l’antenne radio s’il y a lieu. Par contre on évitera de s’abriter dans un hangar, lorsque celui-ci comporte un toit de tôle supporté par des poutres de bois. En effet, si un coup de foudre survient près du hangar, même sans le toucher, le champ électrique intense qui accompagne tout coup de foudre peut induire entre le toit et le sol une tension élevée, tension qui peut à son tour générer un amorçage puis un arc électrique à travers le hangar. Cet effet d’induction est par contre sans risque si le toit est supporté par des poutres métalliques.
Dans une habitation
Éviter certaines activités à l’intérieur des bâtiments, surtout des maisons de campagne ; ainsi, pour des raisons données en 6, il est recommandé de ne pas téléphoner lorsqu’un orage est menaçant. Toutefois, cette recommandation ne doit pas dissuader de téléphoner en cas d’urgence grave : il s’agit alors d’un risque calculé. Rappelons que le téléphone mobile est sans risque.Dans une habitation dont la protection intérieure contre la foudre n’a pas été spécialement réalisée (même si l’habitation est équipée d’un paratonnerre), éviter de toucher des pièces métalliques telles que conduites et robinets d’eau, de prendre un bain ou une douche, de toucher les machine électro domestiques. La seule façon de supprimer tout risque à l’intérieur consiste à réaliser une « équipotentialisation » de toutes les pièces métalliques, c’est-à-dire interconnecter par des liaisons conductrices. Cette opération est toutefois affaire de spécialiste en systèmes de protection contre la foudre, et doit être confiée à un installateur de paratonnerre agréé.En l’absence de dispositifs de protection tels que parafoudres, il est vivement recommandé de débrancher le cordon d’alimentation secteur et le câble d’antenne d’un téléviseur, et de les éloigner d’au moins un mètre du poste. Un téléviseur non protégé et non débranché peut en effet « imploser » lors d’une forte surtension, constituant ainsi un risque pour les personnes se trouvant dans la même pièces.
À la montagne
Les alpinistes se trouvent souvent sur des sommets ou des arêtes, particulièrement exposés aux foudroiements. La première précaution évidente que doit prendre un alpiniste est donc de s’éloigner des pointes et des arêtes dès les premiers signes avant-coureurs d’un orage : lorsqu’il entend le bourdonnement ou le bruit d’abeilles caractéristiques de « l’effet de couronne », le champ électrique ambiant est déjà intense, et il faut de toute urgence quitter les crêtes.La meilleure façon de se protéger contre un coup direct est de se réfugier sous un ressaut : celui-ci doit dominer d’au moins cinq à dix fois la hauteur du sujet.Même à l’abri du coup direct, il faut prendre en compte les divers risques de foudroiement indirect par tensions de pas ou tension de toucher. À 15 mètres sous un pic, ces tensions sont dangereuses, et il faut descendre à au moins cinquante mètres pour que le risque soit suffisamment réduit. Une précaution évidente est toutefois de ne jamais se plaquer contre une paroi, afin de ne pas s’exposer à des différences de potentiel, notamment en présence de failles humides. S’en tenir éloigné d’au moins 1,5 mètre.Il peut également être dangereux de s’abriter dans une petite anfractuosité ou une petite grotte: en restant debout près de l’entrée, on risque de provoquer l’amorçage d’un arc électrique entre le plafond et la tête, et en s’appuyant au fond, on risque d’être traversé par un courant dérivé. Se tenir accroupi le plus loin possible du plafond, des parois et du fond.Une commotion électrique même légère, et qui ne laisserait aucune trace en d’autres circonstances, peut, par surprise ou par perte momentanée du contrôle musculaire, faire lâcher prise et entraîner une chute grave. Ces accidents secondaires sont fréquents. Il y a donc lieu de tenir compte de ce risque lorsque l’alpiniste s’installe pour attendre la fin de l’orage.
Sur l’eau
Sur une grande surface d’eau, un bateau, et notamment un voilier, constitue une saillie, donc un point d’impact privilégié pour la foudre. Dans une barque ou un bateau sans mât, la meilleure précaution, si le temps le permet, est de rejoindre d’urgence la rive et s’en éloigner.Sur un bateau équipé d’un mât, celui-ci peut être frappé par la foudre de la même façon qu’un paratonnerre. Le principe qui guide alors la protection du bateau consiste à assurer une continuité électrique parfaite entre le sommet du mât et l’eau.Un voilier moderne est généralement équipé d’un mât métallique ; les haubans sont généralement des filins métalliques, dont les attaches font partie d’une ceinture, elle aussi métallique, courant tout autour du pont. Dans ces conditions, cette superstructure constitue une sorte de cage de Faraday à larges mailles, assurant une bonne protection du bateau. Si la coque est elle-même métallique, l’écoulement éventuel des courants de foudre vers l’eau se fait sans difficulté. Si la coque est en matière synthétique, il convient de fixer une ou deux chaînes à la ceinture métallique, l’autre extrémité plongeant dans l’eau. Celle-ci est suffisamment bonne conductrice pour constituer une bonne « prise d’eau ». Une solution plus élégante consiste à relier la base du mât au lest du bateau, par un conducteur installé une fois pour toutes.Certains voiliers sont en bois, de même que leur mât, et les haubans peuvent être des cordes plus ou moins isolantes. Sur ce type de bateaux, on recommande de fixer une chaîne tout le long du mât, ou un conducteur fixé à demeure, en en faisant ainsi un paratonnerre. Comme en 19, la base du mât sera électriquement reliée à l’eau par une chaîne ou un conducteur. La protection du bateau est ainsi correctement assurée ; quant aux personnes à bord, elles devront se placer le plus bas possible, voire à l’intérieur de la coque, pour celles qui ne participent pas aux manœuvres.
Un grand merci à www.mrmeteo.info
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire