6 conseils de gestion de classe

 Les jeunes enseignants se sentent souvent désarmés face à l’indiscipline et au chahut. Nous avons recueilli pour vous conseils et témoignages de tous horizons. Des pistes pour faire bloc avec l’équipe éducative et les parents, tout en optimisant votre engagement.




1- Faites bloc avec l’équipe éducative
Beaucoup de jeunes enseignants éprouvent un sentiment de grande solitude face à leurs problèmes de gestion de classe. Ce n’est pas du tout ce que prévoit l’Éducation nationale, pour qui un établissement doit être doté d’un projet, d’une équipe et d’un règlement. Sur ce chapitre, le chef d’établissement a une responsabilité particulière de chef d’orchestre. Vous êtes en droit d’exiger une vraie implication de sa part, tout comme il s’attend à pouvoir compter sur vous. Faites connaissance avec chaque membre de l’établissement: collègues, infirmières, agents, équipe de direction… L’équipe que vous formez ne doit jamais être prise au dépourvu. Toutes les situations doivent pouvoir trouver une issue. Faites part de vos difficultés, écoutez celles des autres. Soyez solidaire, faites bloc!


2- Les parents sont vos alliés
« L’école est actuellement dans une situation qui nécessite d’importants changements. Vouloir continuer sans le soutien et même la participation des parents […] serait – au regard des dangers repérés. » « Établir un bon premier contact avec les parents d’élèves » est le premier des cinq conseils pour une rentrée réussie.


3- Ayez toujours un coup d’avance
Les élèves ne doivent pas découvrir le règlement intérieur de la classe au moment de recevoir une punition. Dès la première heure de cours de l’année, vous devrez donc consacrer plusieurs minutes à expliquer clairement les droits et devoirs de chacun. Sans oublier les vôtres! Rappelez aux élèves la raison de votre présence devant eux et l’intérêt de la matière que vous enseignez, tracez les grandes lignes du programme de l’année… Tant que vous n’êtes pas familiarisé avec le fonctionnement de l’établissement, vous devez veiller à arriver en avance. Vous disposez ainsi de temps pour vérifier que le matériel prévu pour la journée est présent et en ordre de marche.


4- Travaillez vos postures, gestes et voix
Un enfant a besoin de bouger, de courir, de rire… Rien n’est moins naturel que de l’enfermer dans une salle, sous l’autorité d’un enseignant qui doit capter son attention intensément, avec un nombre limité de pauses! C’est pourquoi ce face-à-face avec une classe repose énormément sur l’attitude corporelle de l’enseignant: ses gestes, son tonus, sa capacité à occuper l’espace, sa voix, sa distance et sa proximité… Dès l’entrée dans la classe , gardez en tête l’image du dompteur, qui attend de capter l’attention de ses fauves avant d’obtenir d’eux ce qu’il va exiger. Certains enseignants procèdent ainsi: ils bloquent physiquement la porte et exigent le calme avant l’entrée dans la classe. Une technique qui a fait ses preuves!


5- Fixez les limites
Tous les enseignants ont leur propre seuil de tolérance en matière de bruit, d’agitation ou même de niveau de langage… Y compris face à l’insulte: certains enseignants exigeront que le fautif passe en conseil de discipline, d’autres seront plus « coulants ». Exigez-vous qu’un élève lève le doigt et attende votre signal pour prendre la parole? À vous de fixer les limites: la classe est votre domaine, vous êtes maître à bord dans le respect de la loi et du règlement intérieur. Ce point doit être très clairement explicité aux élèves, et répété autant de fois que nécessaire. Si vous souhaitez le silence absolu pendant vos cours, il faut le signifier. Dès avant l’entrée en classe: tenez-vous à la porte, faites aligner les élèves et attendez qu’ils fassent silence pour les laisser entrer. Mais que se passe-t-il si un brouhaha reprend pendant la séance? Arrêtez-vous votre cours ? Tapez-vous sur la table? Punissez-vous le ou les fautifs ? Rappelez-vous les règles exposées en début d’année?


6- Faites participer tous les élèves
En tant qu'enseignant, vous devez obtenir la participation de tous vos élèves. Dans son récit, Toy - B insiste sur les avantages suivants:
✔ un professeur a souvent l’impression que son cours est réussi si des élèves ont participé et ont donné les bonnes réponses;
✔ interroger un élève qui bavarde est un bon moyen de le faire taire sans avoir à le rappeler à l’ordre sur le bavardage.

Maths: La révolution du zéro, un nombre aux propriétés vertigineuses


Deux mille ans avant notre ère, un espace laissé vide sur une tablette sumérienne indiquait déjà une absence de quantité. Mais c’est avec les mathématiciens du sous-continent indien que le "zéro" devient un nombre à part entière. Un nombre aux propriétés vertigineuses, et dont on ne saurait se passer aujourd’hui.




Rien de plus simple que les quatre lettres du mot "zéro", rien de plus simple que le signe "0" - un petit rond de rien du tout… Et pourtant, derrière cette apparente simplicité se cachent des paradoxes vertigineux et une histoire complexe. Car il n’y a pas une invention ni une origine du zéro, mais toute une diversité de pratiques que nous pouvons lui rattacher rétrospectivement. En outre, il n’y a pas un seul zéro, mais au moins deux ! Le nombre et le chiffre. Le premier résulte de la soustraction de deux termes égaux, par exemple 2 moins 2. C’est le zéro "rien". Le second marque, lui, une puissance manquante dans un système de numération positionnelle - les centaines dans 1098, les dizaines dans 309, etc. Les deux formes ont existé en Mésopotamie, qui peut être considérée comme l’un des berceaux de ce signe très particulier.

Le phénomène le plus ancien que l’on puisse rattacher au zéro "nombre" est une façon d’indiquer qu’un ensemble est vide. À la fin du 3e millénaire, dans le Sud mésopotamien, se développe un immense État centralisé sous la férule de la dernière des dynasties sumériennes : Ur III (2112- 2004). Celle-ci a mis au point des méthodes de contrôle de son territoire avec un vaste système de collecte d’impôts, de corvées et de redistribution des richesses. Toute cette activité est documentée par des dizaines de milliers de tablettes "administratives" rédigées en cunéiforme, une écriture constituée de signes en forme de clous. L’une de ces tablettes (1) est une sorte de livre de comptes qui recense des travailleurs regroupés en équipes. Ces ouvriers sont ventilés en plusieurs catégories : hommes, femmes, enfants, absents, fugitifs et décédés dans l’année. Y sont mentionnés les salaires pour chaque équipe. L’une d’elles compte quatre ouvriers… qui se sont tous enfuis ! Il n’y a donc aucun salaire à verser, et la case destinée à recevoir le total est vide. Cette case vide est le plus ancien zéro que l’on connaisse. Ironie de l’histoire… il est carré !

Le zéro "chiffre", lui, est lié à une technique de notation mise au point à peu près à la même époque : la numération positionnelle.

Source: sciences et Avenir

Maths : peut-on diviser par zéro ?

Temps de lecture: 2 minutes

Peut-on diviser par zéro ? On vous explique pourquoi ce nombre aux propriétés vertigineuses est mal adapté à la division.




Multiplier par l’inverse de zéro

Tout d’abord, rappelons qu’il existe non pas quatre opérations arithmétiques élémentaires, mais deux. Soustraire un nombre revient en effet à ajouter son opposé. C’est donc une addition à peine déguisée. Il en est de même lorsqu’on divise par un nombre : on multiplie en fait par son inverse. Retrouvons maintenant le zéro : diviser par celui-ci reviendrait donc à multiplier par l’inverse de zéro. Et c'est ici que la machine se grippe. Prenons z, un nombre quelconque. Par définition, l’inverse de z est le nombre z’ tel que z x z’ = 1. Trouver l’inverse de 0, c’est trouver un nombre z’ tel que 0 x z’ = 1. Ce qui est évidemment impossible : on peut multiplier n’importe quoi par zéro, on obtiendra toujours zéro. Zéro n’a donc pas d’inverse. Par conséquent, on ne peut pas multiplier par l’inverse de zéro et on ne peut donc pas diviser avec celui-ci. 

 Un résultat qui tend vers l'infini

Par ailleurs, une fraction ayant 0 au dénominateur est indéterminée : ni égale à 0, ni égale à l’infini, elle est un contresens mathématique. Autrement, les opérations les plus simples nous fourniraient des absurdités… Du genre : 1 est égal à 2. Par convention, la division par zéro donne un résultat qui tend vers l’infini.


Un nombre aux propriétés vertigineuses

Deux mille ans avant notre ère, un espace laissé vide sur une tablette sumérienne indiquait déjà une absence de quantité. Mais c’est avec les mathématiciens du sous-continent indien que le "zéro" devient un nombre à part entière. Un nombre aux propriétés vertigineuses, et dont on ne saurait se passer aujourd’hui.


Lire la suite ici : La révolution du Zéro

Pourquoi le mois de février est-il plus court que les autres mois?

2 mars 2022
Le deuxième mois de l’année s’arrête plus tôt que ses onze autres copains tous les ans. On vous explique pourquoi !





28 jours, ou 29 une fois sur quatre lors des années bissextiles, ainsi est le mois de février. Alors que tous les autres mois de l’année comptent 30 ou 31 jours, lui s’arrête avant. Ce mois de février est connu entre autres pour la Saint Valentin, fête pendant laquelle on célèbre les amoureux, mais également pour la chandeleur, journée durant laquelle il est de coutume de manger des crêpes. Mardi Gras pour lequel on se déguise, peut aussi tomber pendant février.

Pourquoi février ne comprend que 28 ou 29 jours ?

Il faut remonter loin pour trouver une justification à cette particularité. Il s’agit tout simplement d’une histoire de jalousie entre Jules César et son fils spitituel, l'empereur Auguste. Avant César, le calendrier était lunaire. Il y avait donc 10 mois et 61 jours variables selon les lunaisons. Sosigène d’Alexandrie, l’astronome de Jules César, lui dit qu’il fallait mieux se baser sur l’année solaire car cela permettrait d’équilibrer les saisons. Ainsi, l’année compta 365 jours répartis en 12 mois, et naquirent les mois de januarius et februarius. Le calendrier était devenu julien (aujourd’hui grégorien).

Par pur plaisir personnel, César enleva un jour au mois de février pour le rajouter à « son » mois, celui de juillet. Auguste, le successeur de César, jaloux, fit de même et retira un autre jour à février pour le rajouter à août, « son » mois. C’est donc pour cela que juillet et août ont tous les deux 31 jours. Ainsi était né notre calendrier actuel.

Cependant, un problème persistait. Le soleil avait besoin de 365,25 jours pour faire sa révolution. Il fut donc décidé qu’une fois tous les quatre ans, un jour serait rajouté à février afin de combler ce manque. C’est ainsi que sont nées les années bissextiles.