A la découverte de nos plantes (et leurs vertus médicinales): Mr l'Acajou

                               Acajou

La description même sommaire de cette plante est superflue tant elle est connue de tous les Haïtiens. Remarquable par l’imputrescibilité de son bois en fibres fines, serrées ; en sa couleur inimitable, où la beauté du poli que reçoit le meuble, fait de son bois un article de luxe. Nous l’employons à tous les usages, jusqu’au foyer du boulanger comme combustible.

Il reste des vertus inaliénables qui l’élèvent au-dessus de notre mépris et nous amènent à faire amende honorable à la plante qui guérit et dont le bois construit notre ultime demeure au bout de la lutte pour la vie.

L’acajou donne, en effet, à la médecine indigène son écorce, sa tige, ses feuilles, ses racines, qui servent au traitement des fièvres, de la dysenterie, de la diarrhée, de l’anémie.

L’écorce de la tige et les feuilles sèches coupées en petits fragments mises en macération dans un litre de vin blanc (100 gr de plante) durant 8 jours, étant exposé au soleil et à la nuit, donnent un vin excellent contre l’atonie, la faiblesse, et l’inappétence, à la dose de deux verres à liqueur par jour additionnées de miel comme édulcorant.

Contre la diarrhée, la dysenterie : un assortiment d’écorce de la tige, des feuilles, le tout pesant 100 grammes dans un litre d’eau bouillante, infusé pendant 10 à 15 minutes et entièrement refroidi, se prend par grande tasse 3 à 4 fois par jour, sans sucre, jusqu’à la fin du malaise pendant 3 à 4 jours. On recommande d’ajouter à ce breuvage la moitié d’une petite canne créole, meurtrie sous les coups d’une machette ou d’un marteau. La canne créole permet de supporter la faim sans privation, en attendant la prochaine guérison. Cette formule sans alcool convient aux hypertendus.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire