Ce serait une première. Des législateurs du Winsconsin et de la Californie aux USA viennent d’introduire des lois pour combattre le « stealthing ». Leur but ? Freiner cette pratique qui consiste pour un homme à enlever le préservatif en pleine séance de coquetteries.
Ce phénomène, longtemps décrié a récemment refait surface dans le débat public quand une chercheuse de l’Ecole de droit de Yale a publié une recherche remarquée sur le sujet. Elle s’est intéressée à comment des groupes sur internet encouragent et perpétuent la pratique.
Comme le rapporte BuzzFeed, la républicaine Melissa Sargent a été la première à introduire une loi qui modifierait l’interprétation du consentement dans le Winsconsin. Aussi, le contact sexuel ne serait plus « consenti » quand le partenaire a « enlevé durant l’acte sexuel le matériel de protection, comme le condom, sans en avoir parlé à l’autre personne qui a accepté d’avoir un contact sexuel protégé ».
Si la républicaine Cristina Garcia a introduit de son côté une pareille loi dans la Californie, c’est par expérience personnelle. « Ca m’est déjà arrivé » a-t-elle déclaré. « Ce n’est plus une relation consentie si tu enlèves le condom sans ma permission ».
Quoi qu’il en soit, le combat risque d’être de longue haleine. Il n’y a présentement aucune loi aux Etats-Unis qui incrimine le « stealthing » et les avis sont partagés sur l’opportunité de qualifier le comportement d’agression sexuelle. C’est le cas de Sherry Colb, professeur de droit. Pour elle, l’absence de consentement diffère du « manque de consentement informé ».
« Que nous le considérons ou pas comme une agression sexuelle (et je ne suis pas de ceux-là), le stealthing met les gens à risque de grossesse et des complications sanitaires qu’ils qu’ont pas d’emblée accepté » a rajouté Sherry Colb.
« L’absence d’un consentement informé rend cette conduite néfaste, même quand ce n’est pas comparable aux agressions sexuelles ».
via Loop Haïti
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