Les formules redondantes sont légion dans le langage courant. Comment s’en débarrasser?
«Sortir dehors», «collaborer ensemble», «faux prétexte»... La redondance a tendance à se glisser dans la moindre de nos locutions du quotidien. Emprunté au bas latin grammatical «pleonasmus» («surabondance, excès»), le «pléonasme» désigne un terme qui ajoute une répétition à ce qui a déjà été énoncé.
Un court de tennis
Que diriez-vous de chausser les crampons avant d’en découdre avec l’équipe adverse «sur le terrain de football de football»? La redite est saugrenue, vous en conviendrez. Figurez-vous qu’elle l’est tout autant lorsque l’on parle de «court de tennis». Car, comme on peut le lire dans le Trésor de la langue française, le «court» est un terrain rectangulaire en terre battue ou en dur spécialement aménagé pour le tennis. Rassurez-vous, les grands auteurs eux-mêmes ont fait la faute. En 1939, dans Lépreuses, Montherlant parlait d’un «court de tennis rougeâtre». Bon élève cependant, Aragon écrivait trois ans plus tôt, dans Les Beaux quartiers: «Le terrain vague a été coupé en trois pour faire trois tennis, des gens en blanc y courent, les balles volent, les raquettes battent l’air. C’était le court du fond.»
Une autre alternative
Apparu au XVe siècle comme terme de droit ecclésiastique, l’«alternative» (du latin «alternare», «alterner») désigne ce qui présente un choix entre deux possibilités, dont l’une exclut l’autre, précise l’Académie française. Autrement dit, l’alternative est toujours autre. Ne dites donc pas: «Aller déjeuner au restaurant de la rue Guynemer est une autre alternative.» Mais: «Aller déjeuner au restaurant de la rue Guynemer est une alternative.» Lire la suite de l'article ici
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